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            BIOGRAPHIE

Ma démarche artistique a commencé à l'origine par peindre, de manière spontanée sans me poser aucune question, en musique, selon mes émotions, ressentis et sentiments, le moteur principal étant le "plaisir" de peindre, et surtout, sans analyse, ni recul face à mes propres émotions et ressentis. Je suis convaincue que l'action de peindre devrait et aurait dû rester ces plaisirs et ce vécu spontanés, exprimés dans mes peintures.


C'est sans compter les "gens", experts, diffuseurs en tous genres, et critiques d'art, qui font l'histoire selon leurs critères et qui demandent et attendent d'un peintre qu'il intellectualise sa démarche, sa "ligne artistique", de manière à selon "eux" se "trouver" en peinture, offrir une "grille de lecture" comme pourrait le faire un "sens giratoire", se distinguer des autres peintres, ou au contraire se rattacher à une école, un mouvement, un modèle...tout comme le monde, qui, spectateur, attend que le peintre "nourrisse" ses sens, se pose ou érige un modèle, en lui expliquant sa démarche, pour être "compris" du dit spectateur.

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Il en est, heureusement, qui n'attendent pas d'un peintre que celui-ci lui donne "la béquée", mais qui préfèrent découvrir, approcher d'eux même une œuvre, se l'approprier en fonction de leurs propres ressentis, et de leur histoire personnelle, sans vouloir chercher à sonder le peintre pour en comprendre sa démarche, ni en aspirer la quintessence, la substance ou la soit disant "substantifique moelle".

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Pour ceux qui appartiennent plus à la première représentation du "public" d'une œuvre, je dirai que j'ai longtemps observé le monde, ce qui le compose, êtres humains, animaux et végétaux, la nature au sens noble du terme, les éléments et objets qui la composent. J'ai également exercé de nombreuses années, en tant que dirigeante d'un cabinet de ressources humaines en tant que recruteuse, organisme de bilan de compétence, coach en entreprise et autres spécialités de la fonction RH, en accompagnatrice à titre gratuit de "blessés de la vie", de personnes considérées comme étant en "marge" de la société. J'ai donc pu à loisir, et avec une réelle "bienveillance", écouter, observer, sélectionner, accompagner, mes candidats et mes clients. J'ai pu observer que l'être humain sait très bien se dire dans ce qu'il n'aime pas, mais se définir dans ce qu'il aime, pour lui, et non par rapport à ce qu'on attend de lui, (entourage personnel ou professionnel), il en éprouve de grandes difficultés. Pour certains, on approche le domaine du quasi impossible.

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J'ai cherché avec ma peinture à proposer une "lecture" dont l'interprétation serait fonction non pas de ce que j'ai exprimé, mais fonction de ce que le "regardant" peut y voir, et dans le meilleur des cas, ressentir, sans chercher systématiquement à intellectualiser, ni à trouver une interprétation logique, une représentation figurative, ou pire, rationnelle. J'ai proposé que celle-ci ou celui-ci se regarde lui-même, plutôt qu'elle ou il ne cherche à savoir ce que j'aurai pu éventuellement vouloir exprimer.

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Mais l'être humain est ainsi fait, qu'il préfère être "juge ou voyeur" de la vie des autres ou des uns, avec toutes les critiques et conséquences que cela peut engendrer, plutôt que d'avoir ce regard introspectif, vis à vis de lui même. Pourquoi? A chacun de trouver la réponse à cette question, est ce par vice qu'on se nourrit et décortique les journaux à "scandale", par fainéantise ou frustration de sa propre existence, par jalousie, envie, fantasme, peur, facilité de vivre par por/procuration, que sais-je encore? Est-ce plus facile, plus rassurant, plus confortable, de se laisser dicter sa conduite, ses pensées, ses "croyances", ses ressentis, sa manière de percevoir les gens, le monde, la vie...

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Au vu de ce que les Etats, les politiques, les médias en tous genres, les religions, les vecteurs et sources de l'information arrivent à capter l'attention de leur public, à orienter et influer sur leur avis, de manière à rester "en harmonie", "connectés", selon des valeurs qualifiées hypocritement "d'humanistes", c'est que cela doit effectivement être plus rassurant, pour une immense majorité d'individus. Ah, mais aujourd'hui on oeuvre pour la "transparence", la "vérité" et la paix, paraît il...

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En ce qui me concerne, je fonctionne différemment, et particulièrement quand je peins.

Je ressens, et c'est tout.

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Il n'y a pas de démarche intellectuelle, ni de "gens" à convaincre, au moment où je prends mes pinceaux, mais seulement de la musique, mes couleurs, et mes sentiments et émotions. Les discours, les avis sur tel ou tel sujet, les jugements, ne m'importent pas.

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Le discours "politiquement correct" serait de ne dire que ce qui suit : 

"Mes premières expositions au début des années 2000 (cf mes parcours artistiques et professionnels dans une autre rubrique du site), ont porté sur ce que j'évoquais précédemment, à savoir mon observation et mes ressentis du monde, représentés par des villes, des cités, des paysages marins et des paysages imaginaires proches d'une forme de surréalisme.

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L'idée d'équilibre passait Ã  l'époque par une vision incluant la notion de verticalité et d'horizontalité. Plus les années ont passé, plus je me suis approchée d'une résolution encore plus abstraite, plus proche selon moi de la notion "d'essence de la vie', ou "d'énergie de vie", sur la recherche plus précise de lumière, non plus avec une représentation précédemment théorique de verticalité, d'horizontalité, mais avec l'idée, que cette lumière appelée aussi Energie circule librement et absolument partout, "dans tous les sens" et permet la communication et le maintien du vivant. 

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La musique et les pinceaux, la danse, le mouvement, associés aux passions, sentiments et émotions qui nous animent permettent le maintien du vivant. J'ai évolué d'un travail de l'épaisseur vers une technique de lavis me paraissant représenter l'approche la plus évidente pour exprimer et traduire en peinture, cette idée de lumière, d'énergie, et les passions qui m'animent.

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Cette approche à laquelle s'ajoute une pratique personnelle de l'énergétique, pour moi-même, et dans le cadre de soins que je pratique auprès de certaines personnes, une inspiration proche de certaines philosophies asiatiques abordant l'idée d'énergie vitale, ainsi que ma volonté d'aborder en peinture l'idée de "totalité", ont fait que mon travail a évolué, la peinture occupant la totalité de la toile, en créant des équilibres dans la composition entière de la peinture, me servant des contours et des limites du matériau, l'utilisant non plus comme  une limite définie, mais en le modelant de façon à ce que certaines de mes peintures puissent éventuellement se prolongent à l'extérieur de la toile, l'extérieur n'étant pas de ce fait, perçu comme "hors de", ni "vide", ni "silence", ou encore "absence", mais ayant une présence (énergie), pouvant avec les lavis peins, se matérialiser dans la toile.

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La technique de lavis, l'alternance de niveaux très fins et de couches plus épaisses, font que je peins en même temps sur plusieurs peintures (du fait du temps de séchage), réalisant avec mes pinceaux, lavis sur lavis, jusqu'à ce qu'il se passe "quelque chose" émotionnellement qui me donne  envie de mettre l'accent sur "quelque chose", d'orienter mes peintures et de donner une forme à ce que je vois, basée sur ce que je ressens. Le temps de réalisation d'une peinture est d'une année environ, et peut aller jusqu'à deux ans pour être aboutie.

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Je peins essentiellement la nuit, toujours en musique, parce que cette dernière, par la vibration émise, pénètre les sens, englobe et restitue les sons émis par les instruments, les voix et les rythmes, et participe totalement à mon processus de création par les vibrations et l'énergie qui circulent dans mon corps et dans mon atelier, comme si elle participait au fait de "donner du souffle à mes mains et à mes pinceaux".

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A l'instar des peintres de l'informel tels Zao Wou Ki, Chu Teh Chun, Wang Yan Cheng, je pense que l'art abstrait nous donne accès à l'essence et aux mystères de nos vies personnelles et de la vie. Dans la symbolique Yin-Yang, le Yin représentatif du féminin peut selon une autre interprétation qu'on peut se faire des symboliques, devenir dans une toile, le Yang, les "creux", peuvent devenir les "bosses", les "vides" devenir "les pleins", dans un mouvement proche de l'infini, et inversement, comme un va et vient, et ce, inlassablement.

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Dans ma peinture, il n'y a ni haut ni bas, ni vide ni plein, si ce n'est uniquement au niveau des volumes apparaissant sur la toile, et si ce n'est le "sens" dans lequel le "regardant" peut la présenter et la préférer. Je cherche à transcender le réel ou tout du moins à en offrir une vision et une perception différentes, et j'offre à chacun, au travers du regard porté sur une peinture et de ses ressentis et interprétations personnels, la possibilité d'accéder à une vision de sa propre  existence, et pourquoi pas, à une manière différente d'appréhender le monde et le "vivant" au sens global, de l'aborder, de le voir évoluer, de l'imaginer, et d'agir, interagir ou réagir, face à son évolution. Le réel, le virtuel côtoient l'imaginaire; un paysage, une mer déchaînée, une forêt peuvent devenir un visage, tout dépend du ressenti du spectateur, de quelle manière l'Å“uvre peut le toucher, ou de quelle façon il touche l'Å“uvre.

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Biographie: Texte
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